- Création de la Page : Mai 2010
- Quelques COLEOPTERES Gabonais :
• Plusieurs étapes sont nécessaires dans la préparation et la présentation des coléoptères.
- La Récolte :
• La récolte / La Chasse : Elle fait appel en premier lieu, au ramassage des insectes. Habituellement la première méthode consiste à les attraper avec un filet. Les miens ont été fabriqués dans une toile, genre moustiquaire, mais pas trop rigide, et cousus à la machine. Le cadre a été fait tout simplement avec un tuyau de PHD (Tuyau d’eau) et le manche est fixé au cadre, en serrant l’écrou sur le manche à balai. J’ai utilisé un Té en PHD du même diamètre. Rien de plus simple. Ce filet destiné à l'origine aux papillons, me sert également pour les coléoptères. Par contre, j'en ai un autre plus petit, qui est plus adapté au vol plutôt lent et lourd de ces insectes.
• Les Pièges : On peut aussi réaliser des pièges. Le plus facile est de prendre une bouteille d’eau minérale et de faire une petite découpe sur la partie haute, en dessous de l’évasement du goulot. On peut mettre ainsi un mélange de bière et de banane à l’intérieur. On attache une corde au goulot et on monte le piège au sommet de l’arbre choisi, en faisant glisser la corde autour d’une branche. Ce piège est bien sûr valable uniquement pour les coléoptères.
• Les Bocaux : Après les avoir attrapés on peut les tuer très rapidement avec des bocaux qu’on trouve dans les magasins spécialisés (voir le lien en fin d’article). Ces bocaux comportent un fond qui est un mélange de plâtre et de cyanure en très faible quantité, et dont les vapeurs tuent très rapidement les insectes. Différentes tailles existent, de 50 à 100 mm. Ils sont transparents, et on peut voir facilement les insectes à travers.
- La Préparation :
• Les Etaloirs : Les étaloirs se trouvent également dans le commerce, mais on peut facilement en fabriquer avec du contre-plaqué. Sur les photos de la page en sous-menu, on peut voir les modèles que j’ai réalisé. Un des modèles est avec un plateau monté sur une équerre, afin de permettre de régler la rainure centrale, pour y préparer soit des petits papillons, soit des gros. Les plateaux sont légèrement inclinés, environ 1 cm pour une largeur de 10 cm. J’ai aussi réalisé des étaloirs dont les dimensions permettent de les loger dans une mallette fermée, sans que ceux-ci bougent.
Pour les coléoptères, les étaloirs ne servent à rien. L'idéal est un morceau de polysthyrène expansé. Cette matière blanche et légère se perce sans effort, et permet de maintenir les pattes des coléoptères avec des épingles. Après un séchage de plusieurs jours, les pattes et les antennes gardent leur forme, comme sur la photo ci-dessus.
• Les Epingles : Les papillons et les coléoptères sont piqués avec des épingles spéciales, en métal vernis, qui empêchent, ou du moins limitent l’oxydation. Différentes grosseurs existent, suivant les diamètres des corps.
• Le Séchage : On laisse ensuite le coléoptère entre 10 à 15 jours dans un endroit relativement sec. On peut ensuite retirer les bandelettes et le coléoptère sec gardera sa forme.
• L’Identification : L'identification est une partie importante et très délicate du travail de préparation des coléoptères. En général, cela se fait par comparaison morphologique avec des photos et des insectes déjà déterminés contenues dans un livre de référence. Quelquefois, le doute est permis, et on peut attribuer un nom de sous-famille sans pouvoir déterminer l’espèce précise. Cela n’altère en rien la beauté du papillon. On est obligé, si on veut aller plus loin, de faire appel à un spécialiste de cette famille. Mais on arrive là, à un niveau d’amateurisme confirmé. Le nombre de coléoptères étant très élevé, ainsi que le nombre de familles, il y a un nombre considérable d'ouvrages disponibles sur le marché, mais qui demandent malheureusement, un investissement assez important. Ces ouvrages, très spécialisés, sont édités à peu d'exemplaires, et sont donc relativement chers.
• L’Etiquetage : Il est très important, même fondamental, d’étiqueter chaque coléoptère avec un petit morceau de papier rigide, genre « Bristol », afin d’avoir les informations clés de ce spécimen : la date de récolte, le lieu de récolte, la taille (pour un coléoptère, la distance entre les 2 extrémités), et éventuellement le nom, si on a pu le déterminer. Sans ces informations, le coléoptère, n’a aucune valeur scientifique.
• La Présentation : Les coléoptères, au même titre que les autres insectes, peuvent être disposés dans des boîtes à insectes, qu’on trouve également dans le commerce. Plusieurs tailles existent, la plus courante étant le format 390 x 260 mm. Le fond est en matière souple, dans laquelle on peut planter sans difficulté les épingles.
• La Conservation : Pour la conservation, j’utilisais des pastilles « Anti-Mîtes » (Paradichlorobenzène) qu’on trouvait dans le commerce. Aujourd’hui qu’elles sont interdites, je mets un morceau de coton, que je maintiens dans un des coins par une épingle à grosse tête, et je l’imbibe d’insecticide avec une bombe que j’achète dans le commerce.
Les coléoptères ainsi préparés peuvent se conserver très longtemps sans détérioration. Par contre il est important de ne pas les exposer à la lumière directe intense, afin qu’ils ne perdent pas leurs couleurs.
- Bibliographie Sommaire (Ouvrages de détermination) :
•• La collection les Coléoptères du Monde / Beetles of the World.
- Quelques Liens :
• On peut trouver des liens vers d'autres sites sur les insectes, sur l'achat de matériel et d'ouvrages entomologiques sur la page “Liens“ en barre latérale.
• Le Traitement des Coléoptères / Jean-Louis ALBERT / Mai 2010.